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Hier, la Française des Jeux aidait les gueules cassées, demain elle doit financer la prévention !

De son côté, l’exécutif ne semble pas être en manque… d’initiatives ! Il y a quelques jours, il confirmait la modeste contribution des lobbys au Plan de prévention de l’alcoolisme, arguant à qui voulait l’entendre qu’il fallait penser « une révolution de la prévention ». Si la « révolution » conduit à courber l’échine et inaugurer l’ivresse des intérêts particuliers sur celui de la santé, la baisse des dotations va continuer et la prévention ne sera plus qu’un lointain souvenir. Par conséquent, nul ne peut demain s’inquiéter de la réduction drastique des ressources pour les actions menées par les associations sur le terrain puisque de toute évidence, le tohu bohu continue. 

A l’heure où de nombreuses associations s’interrogent sur la rationalité de l’action publique en matière de lutte contre les addictions, il y a un terrain où le gouvernement dispose de tous les pouvoirs : lorsqu’il s’agit des entreprises publiques. Alors que les alcooliers sont multiples, la FdJ est une entité unique avec laquelle l’Etat n’a pas encore besoin de négocier. Alors faisons contre mauvaise fortune bon cœur et faisons-la contribuer, elle aussi !

La Française des Jeux qui fut le levier hier d’une lutte contre la marginalisation et qui constitue aujourd’hui un formidable moteur de la dépendance pourrait utilement consacrer une partie de ses ressources au bien public. Dès lors, l’hypothèse suggérée par Farid Ghehiouhèche d’un fond spécifique dédié à la lutte contre les addictions piloté par la Mildeca nous apparaît être une solution pérenne et pragmatique pour pallier les suffocations budgétaires chroniques en la matière. Le moment est tout trouvé pour donner un bol d’air à ceux qui œuvrent sans relâche. 

En attendant qu’une campagne nationale de réduction des risques et des dommages en matière de cannabis ne soit financée par la Française des Jeux (ou par la Française du Cannabis chère à Maître Caballero) et à l’aube d’un débat budgétaire imminent, NORML France souhaite engager une réflexion sur la question afin que l’ensemble des acteurs concernés puissent porter cette proposition auprès de la représentation nationale et du gouvernement. 

Voir en ligne : Pour lire le communiqué dans son intégralité ; NORML.FR

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