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IACM-Bulletin du 2 mai 2012

------------------------------------------------------------ IACM-Bulletin du 2 mai 2012

* Science/Homme : Une étude clinique indique que l´extrait de cannabis
sativex soulage de douleurs causées par le cancer

1.

Science/ Homme : Une étude clinique indique que l´extrait de cannabis
sativex soulage de douleurs causées par le cancer

Un traitement additionnel à base de cannabis pourrait aider des
patients atteints d´un cancer à un stade avancé, déjà traités avec
des opioïdes. C´est ce qu´indique une étude clinique qui a inclus 360
patients ayant reçu l´extrait de cannabis sativex ou un placébo
pendant 5 semaines en plus leur traitement opioïde. Les chercheurs
ont évalué l´effet analgésique et la sûreté de l´extrait. Les
patients ont reçu soit 1 à 4 pulvérisations, 6 à 10 pulvérisations,
ou 11 à 16 pulvérisations par jour. Chaque pulvérisation contient 2,7
mg de THC et 2,5 mg de CBD. Les patients du groupe sativex,
mesuraient au départ l´intensité de leur douleur à 5,8 et ceux du
groupe placébo 5,7. L´échelle est comprise entre 0, qui correspond à
aucune douleur et 10 qui correspond à une douleur extrême.

263 patients ont terminé l´étude. Le nombre de patients qui ont noté
une réduction de la douleur d´au moins 30% pendant les 3 derniers
jours de l´étude est identique à celui entre le groupe placébo et le
groupe sativex. En revanche, un effet a été noté dans les groupes qui
prenaient les dosages les plus faibles. Dans le groupe à qui il a été
administré entre 1 et 4 pulvérisations par jour, la notation de la
douleur a diminué de 1,5 point. Dans le groupe auquel il a été
administré de 6 à 10 pulvérisations par jour, la notation de la
douleur a diminué de 1,1 point. Dans le groupe placébo,
comparativement à l´estimation de départ, la notation de la douleur a
diminué de 0,75. Aucune différence n´a été notée entre le groupe
placébo et le groupe auquel il a été administré le plus fortdosage
(de 11 à 16 pulvérisations). Des éffets sécondaires sont défavorable
seulement entre le groupe qui a reçu le plus fort dosage et celui à
qui il a été administré le placébo. Les auteurs ont conclu que le « 
sativex pourrait être un analgésique supplémentaire pour les patients
souffrants de cancer et réfractaires aux opioïdes. » Ils ont aussi
noté plusieurs limitations dues au protocole de l´étude qui ne permet
pas de titrage individuel des doses de cannabis et l´ajustement des
doses d´opioïdes. « Un essai de contrôle qui prend en compte une
individualisation du dosage pour un grand nombre de patients serait
nécessaire afin d´étendre ces résultats » ont indiqué les chercheurs
dans l´article publié dans le Journal of Pain.

(Source : Portenoy RK, Ganae-Motan ED, Allende S, Yanagihara R,
Shaiova L, Weinstein S, McQuade R, Wright S, Fallon MT. Nabiximols
for Opioid-Treated Cancer Patients With Poorly-Controlled Chronic
Pain : A Randomized, Placebo-Controlled, Graded-Dose Trial. J Pain.5
avril 2012. [in press])

2.

Nouvelles en bref

***Etats-Unis : les Etats du New Jersey et de Washington D.C
ouvriront des dispensaires de cannabis à usage médical

Le 16 avril, le New Jersey a délivré le premier permis pour qu´une
infracstructure destinée à la culture du cannabis médicinal soit
immédiatement commencée. Au milieu de l´été, comme l´a indiqué Donna
Leusner, porte-parole du Department of Health, les résidents de cet
Etat, atteints de maladies chroniques, pourront être fournis en
cannabis.
Le 30 mars, le District of Columbia a accordé des autorisations à 6
cultivateurs de cannabis médicinal. Cette mise en oeuvre procède
finalement à l´exécution du programme de cannabis médical qui a été
voté en 1998.

(Sources : Washington Post du 6 avril 2012, Wall Street
Journal du 17 avril 2012)

***Science/Animal : sur les cellules nerveuses, les cannabinoïdes
réduisent les effets négatifs de l´amyloïde bêta

Selon une étude menée à l´université de Téhéran, Iran, l´activation
des récepteurs CB1 réduit les effets néfastes de l´amyloïde bêta sur
les cellules nerveuses de l´hippocampe et du cortex préfrontal.
L´injection de l´amyloïde bêta produit des effets négatifs sur les
animaux et notamment une déficience de la mémoire. Le traitement avec
un cannabinoïde qui se lie aux récepteurs CB1 a préservé presque
toutes les propriétés normales des cellules nerveuses affectées.
L´amyloïde bêta est une substance dont le taux augmente dans les
cellules nerveuses des patients atteints de la maladie d´Alzheimer.

(Source : Haghani M, et coll. Cell Physiol Biochem
2012 ;29(3-4):391-406.)

***Science/Homme : la consommation de cannabis fait augmenter le
risque de bronchite chronique

Selon une étude prospective sur le long terme menée auprès de 229
participants, à l´université de Californie, Los Angeles, Etats-Unis,
fumer du tabac et fumer du cannabis font augmenter le risque de
bronchite chronique. Quand les participants arrêtent de fumer, ils ne
présentent pas plus de risque de symptômes respiratoires chroniques
que ceux qui n´ont jamais fumé. Les auteurs ont conclu que « ces
résultats montrent un avantage à l´arrêt du tabac et de la marijuana,
qui supprime les symptômes préexistants de la bronchite chronique. »

(Source : Tashkin DP, et coll. COPD. 12 avril 2012. [in press])

***Science/Animal : les cannabinoïdes bloquent l´activation du
médiateur de l´inflammation

Une étude menée au Pennington Biomedical Research Center, Bâton
Rouge, Etats-Unis, montre que les cannabinoïde liés aux récepteurs
CB1 réduisent l´activation du facteur nécrose de la tumeur (TNF) du
tronc cérébral. La cytokine TNF pro-inflammatoire est libérée en
quantités significatives par le système immunitaire activé en réponse
à l´infection, à la leucémie, aux désordres auto-immunes et aux
nausées causées par les radiations. La nausée, l´émétique, et
l´anorexie sont des traits communs de ces désordres. Les auteurs ont
conclu que « ces résultats aident à expliquer l´efficacité des
cannabinoïdes dans le blocage du malaise généré par le processus de
libération de TNF pendant la maladie. »

(Source : Rogers RC, et coll.
J Neurosci 2012 ;32(15):5237-41.)

***Science/Animal : le cannabidiol améliore les symptômes dans un
modèle de psychose

Des scientifiques de la Monash University, Melbourne, Australie, se
sont intéressés aux effets du CBD (cannabidiol) et du médicament
anti-psychotique clozapine, sur le modèle animal de la psychose. Un
traitement avec du CBD a normalisé le comportement social.

(Source :
Gururajan A, et coll. J Psychopharmacol. 9 avril 2012. [in press])

***Science/Animal : l´acide ajulémique améliore la sclérose systémique

La sclérose systémique est une maladie auto-immune caractérisée par le
dépôt de collagène dans la peau et les organes internes. Une étude
menée par des scientifiques italiens montre que le cannabinoïde
synthétique, acide ajulémique, réduit la progression de la fibrose
sur le modèle animal de la sclérose systémique. La fibrose
expérimentale (sclérose) a été introduite aux souris par un agent
chimique (la bléomycine) prévenue par un prétraitement avec de
l´acide ajulémique. Si la maladie était déjà présente, sa progression
a été ralentie. Les auteurs ont conclu que « comme les doses
thérapeutiques de AJA sont bien tolérées par l´homme, l´AJA pourrait
être une molécule intéressante pour le traitement des patients
atteints de fibrose sclérodermie. »

(Source : Gonzalez EG, et coll.
Ann Rheum Dis. 4 avril 2012. [in press])

***Science/ Homme : les schizophrènes consommateurs de cannabis ont
plus de matière grise cérébrale que les non-consommateurs

Selon une étude menée dans les universités de Hambourg et de Cologne,
Allemagne, la matière grise cérébrale des patients schizophrènes
consommateurs de cannabis est plus dense que celle des schizophrènes
qui n´en consomment pas. 30 patients schizophrènes (1er épisode)
consommateurs de cannabis, ont été comparés à 24 patients non
consommateurs. Ceux qui consomment du cannabis présentent aussi une
déficience moindre de leurs facultés cognitives. Les chercheurs ont
conclu que « ces résultats vont dans le sens de l´hypothèse d´une
vulnérabilité biologique moindre, ou au moins dans un sous-groupe des
patients SCH+CAN. »

(Source : Schnell T, et coll. Schizophr Res. 3
avril 2012. [in press])

***Science/Animal : l´inhibiteur de FAAH augmente le niveau
endocannabinoïde du cerveau

Des scientifiques d´une compagnie pharmaceutique italienne (Sigma-tau
Industrie Farmaceutiche Riunite S.p.A.) se sont intéressés, sur le
cerveau des souris, aux effets d´un inhibiteur de l´acide gras amide
hydrolase (FAAH) sur les concentrations de plusieurs
endocannabinoïdes. Le ST4070 fait augmenter les niveaux d´anandamide
et de palmitoyléthanolamine du cerveau, mais pas celui de
2-arachidonoylglycérol. De plus, cet inhibiteur a fait décroitre la
douleur neuropathique. Le FAAH est un enzyme qui catalyse la
dégradation des endocannabinoïdes.

(Source : Caprioli A, et coll. J
Pharmacol Exp Ther. 18 avril 2012. [in press])

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