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L’argent sale a-t-il sauvé le système financier international ?

Après les "actifs toxiques", les "junky banks" !

D’abord il y a eu cet article rediffusé par l’excellentissime Newsletter Truks-en-Vrak pour attirer notre attention. Il reprenait une brève tirée du site Les Mots ont un sens faisant état du contenu d’un article paru dans le quotidien anglais The Guardian.

Et puis, il y a eu le supplément LIVRES du quotidien français Le Monde : étonnant de lire dans ces pages une information qui n’aura jamais suscité le moindre article dans l’édition principale. D’ailleurs, on peut même s’étonner que ce soit à l’occasion de la sortie du livre de John Le Carré, que la journaliste en poste à Vienne Joëlle Stoltz nous révèle aujourd’hui l’embarras des Nations Unies, contredisant son affirmation que les déclarations d’Antonio Maria Costa fin 2009 auraient suscitées "l’intérêt médiatique". Peut-être outre-manche, mais pas en France c’est sûr, sauf sur quelques sites alternatifs d’information.

Etonnant aussi qu’une fois de plus, pour comprendre une partie de la réalité de ce monde, criminel, il faille lire des romans, qui bien entendu ne sont pas faits pour être pris au sérieux.
A contrario, des vrais livres enquête comme "Révélations" d’Ernst Backes et Denis Robert, qui par le truchement d’une "vraie fausse" affaire Clearstream aura été tourné en dérision.

Le trafic de drogues serait-il l’opium des banques ?

Une banque américaine a blanchi 380 milliards de dollars des cartels mexicains

4 avril 2011 15:22, Les mots ont un sens, par Napakatbra

Un géant bancaire américain, Wachovia, est au coeur d’un des plus gros scandales de blanchiment
d’argent sale de tous les temps. 380 milliards de dollars issus du trafic de drogue seraient passés
par ses succursales, en toute impunité. Une bombe à fragmentation balancée hier par le Guardian.

Wachovia, trafic drogue

La banque a fait l’objet de poursuites judiciaires acharnées. Et comment ! En Mars 2010, en vertu de
la loi américaine sur le secret bancaire, Wachovia et l’administration américaine ont signé un
accord amiable, resté secret jusqu’ici : 110 millions de dollars d’amende pour avoir autorisé des
transactions relatives à des trafics de drogue et 50 millions pour avoir échoué à surveiller les
mouvements de capitaux utilisés pour le transport de 22 tonnes de cocaïne. Et... c’est tout ! Aucun
dirigeant n’a jamais été inquiété à titre personnel.

Du "too big to fail" au "too big to jail"...

Pourtant, l’enquête a montré que Wachovia était au courant de ces petits trafics depuis 2004. Entre
2006 et 2007, la banque a même fait l’objet de 6000 à 7000 procédures de redressement, mais ça n’a
pas eu l’air de gêner grand monde. "Un nombre absurde", selon Martin Woods, un employé londonien
de la banque embauché pour lutter contre le blanchiment. Dans ces conditions, comment se peut-il que
la direction n’ait pas eu "le sentiment que quelque chose allait très, très mal ?"

Heingh, comment
 ? D’ailleurs, à plusieurs reprises, ce Woods a balancé des rapports incendiaires à sa hiérarchie,
car le pot aux roses n’était finalement pas si difficile à mettre à jour... Mais ça n’a pas eu l’air
de gêner grand monde.

Coke en stock

En mai 2007, suite aux pressions exercées par le ministère de la justice des États-Unis, Wachovia
décide d’interrompre ses relations avec certains de ses bureaux de change mexicains. Mais plutôt que
de lancer une enquête interne, comme le veut l’usage, la banque choisit de faire l’autruche. Un peu
plus tard, les médias américains évoquent (timidement) l’affaire. Wachovia prend alors la lourde
décision de cesser toutes ses activités au Mexique. Mais toujours pas d’enquête. Pire, en juin 2007,
Woods apprend que ses alertes ont été volontairement cachées aux autorités américaines et
britanniques. Et le trafic a pu continuer comme si de rien n’était...

C’en est trop ! Fin 2007, Martin Woods se retrouve dans les locaux de Scotland Yard. Là, il se rend
compte que personne n’a encore pris la mesure du scandale. Alors il balance tout. C’est à ce moment
là que tout bascule et les autorités américaines et britanniques ne lâcheront plus l’affaire.

Alors... pourquoi une si faible amende ? Pourquoi aucune action pénale ?

Quelques indices :

- En janvier 2010, Antonio Maria Costa, directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et
le crime (ONUDC), a déclaré que le plus gros de l’argent issu du trafic de drogue avait été
sciemment blanchi par les institutions financières. Courant 2008, il a ainsi reçu la preuve que les
profits de la criminalité organisée ont été "la seule source de liquidités" pour certaines banques
au bord de la faillite. "Les prêts interbancaires ont été financés par l’argent du trafic de drogue
et d’autres activités illégales... Il y a des signes qui indiquent que certaines banques ont été
sauvées de cette façon" a-t-il déclaré. En clair, le trafic de drogue a participé à sauver
l’économie mondiale
.

- Robert Mazur, ancien responsable américain de la lutte contre les cartels sud-américains, a
déclaré au Guardian que
"beaucoup d’agents ont été déçus de voir un règlement" à l’amiable entre l’administration et
Wachovia. "Mais, a-t-il continué, je sais qu’il y a eu des circonstances extérieures qui ont
travaillé au profit de Wachovia, notamment le fait que le système bancaire américain était au bord
de l’effondrement".

LE MONDE DES LIVRES | 07.04.11 | 11h28 * Mis à jour le 07.04.11 | 17h41

"Un traître à notre goût", de John le Carré : Le Carré, les banques et la drogue

Le 28 septembre 2010, à Berne, en Suisse, David John Moore Cornwell, alias John le Carré, donne au Monde "ce qui est peut-être (sa) dernière interview" (dans le supplément M de décembre 2010). A presque 80 ans (en octobre), et alors que sort, à Londres, son vingt-deuxième roman, Our Kind of Traitor (Un traître à notre goût) - qui paraît aujourd’hui en France -, l’écrivain britannique n’a jamais été aussi actif. Mais il n’a plus de temps à perdre avec "la publicité", ni d’ailleurs avec les honneurs (il vient de demander que l’on retire son nom de la sélection du prestigieux Man Booker Prize). Non, il a des livres à écrire, des injustices à épingler, des impostures à dénoncer...

Depuis la chute du mur de Berlin, depuis qu’il a abandonné le roman d’espionnage "classique", il s’en est presque fait une obligation morale : le monde marche sur la tête et quelqu’un - l’écrivain, l’artiste, l’outsider - doit avoir le courage de le dire.

D’autant que, cette fois-ci, il s’intéresse à ce qu’il affirme être l’un des plus grands scandales des années 2000. Quoi ? "Je vais vous montrer un article que vous avez peut-être déjà vu", dit-il en sortant de sa veste une coupure du journal anglais The Observer. Le papier est daté du 13 décembre 2009. "Tenez, lisez..."

Le Carré poursuit. "Vous voyez, ce papier est titré : "L’argent de la drogue a sauvé les banques pendant la crise mondiale". La source, c’est un certain Antonio Maria Costa, qui dirigeait alors l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime organisé (ONUDC). Selon lui, il existerait des preuves démontrant que certains prêts interbancaires ont été financés avec des fonds venant du commerce de la drogue et d’autres activités illégales, et que cet argent aurait donc été effectivement blanchi afin de sauver le système, lorsqu’il était confronté à un manque de liquidités et sur le point de s’effondrer. L’article avance même un montant : 352 milliards de dollars (245,5 milliards d’euros)."

Délire ou réalité ? On imagine en tout cas la jouissance de John le Carré tombant sur cet article de presse. Sans attendre, il en a fait son miel. Jouant avec le vrai et le faux, l’ombre et la lumière, mettant en scène des situations ou des personnages suffisamment ambivalents pour que, tout au long du roman, le lecteur ne sache jamais vraiment sur quel pied danser. Mais levant néanmoins peu à peu le voile sur les pratiques financières douteuses du néocapitalisme, sur le "triomphe de la cupidité" - pour reprendre un titre de l’économiste Joseph Stiglitz - et sur "la collusion contre nature" qu’il imagine entre la City de Londres, la mafia russe et les services secrets de Sa Majesté.

Un traître à notre goût commence sur un court de tennis. Nous sommes à Antigua, en compagnie de Perry et Gail, deux excellents joueurs amateurs. En Angleterre, Gail est une avocate brillante, et Perry, son compagnon, un prof à Oxford désireux de donner une nouvelle orientation à sa vie. Pendant ces vacances caribéennes qui s’annonçaient paradisiaques, le couple fait la connaissance de Dima, un oligarque russe. Dima dirige Arena Multi Global Trading Conglomerate, une société de conseil en gestion d’actifs dont le siège est à Moscou, avec des bureaux à Toronto, Berne, Karachi, Nicosie, etc., et qui se révèle être une ingénieuse organisation de blanchiment.
Dima le reconnaît d’ailleurs, dans son anglais approximatif : "Beaucoup syndicats du crime russe font la confiance à Dima. Vous avez l’argent sale ? Dima blanchit pour vous, pas de problème. Un huitième de l’économie mondiale, c’est de l’argent aussi sale que votre calcif. Du fric couvert de sang..."

"Un champ de mines"

Mais Dima a un "marché" à proposer aux services secrets britanniques, en échange d’informations "très importantes, très urgentes, très cruciales pour la Grande-Bretagne". Et c’est sur Perry - qui voulait changer de vie mais n’en demandait pas tant - qu’il jette son dévolu. A Roland-Garros, Perry jouera les go-between entre la mafia russe et l’establishment londonien... Si le piège est grossier, l’engrenage imaginé par le Carré est suffisamment subtil pour qu’on ait envie de suivre Perry et Gail sur ce terrain inconnu qui n’est bientôt qu’"un champ de mines monstrueux...". On retrouve par ailleurs ici tout ce qu’on aime chez John le Carré, les rapports de forces entre les individus et les institutions, les interrogations sur l’honneur, les vieilles blessures, les hontes recuites, la soif de vengeance ou le "dégoût de soi", bref toute la complexité de ces personnages qui peuvent être à la fois des traîtres et des princes.
Une fois de plus, on note combien le Carré est à l’aise dans sa "deuxième période", celle de l’après-guerre froide. "Je vais vous surprendre, dit-il. Mais pour moi, la meilleure période, c’est maintenant. La chute du Mur, je l’ai vécue comme une libération. J’avais l’impression d’être enfermé dans un système.Et puis, le Mur est tombé. Entre 1989 et 1991, il y a eu une période où l’Occident aurait pu dire : "Stop, on fait une pause ! On réfléchit à une façon constructive de redessiner le monde." Mais l’Occident s’est replié sur lui-même et a laissé tomber les pays de l’ancien bloc de l’Est, la Russie en particulier. Le libre-échange s’est propagé partout, et on a vu les excès du capitalisme livré à lui-même."

Nous y sommes. Et cette hypothèse de fond, alors ? Celle qui voudrait que certaines banques, pendant la crise, aient été sauvées par l’argent sale de la drogue et du crime ? Le Carré ne prétend pas la confirmer. Il veut juste, à travers ce dispositif romanesque, montrer qu’elle pourrait être plausible.
Quand il émerge du livre, le lecteur est encore plus troublé. Vrai ou faux ? Scoop ou fantasme ? Le critique littéraire est bien incapable, évidemment, d’apporter à cette question le moindre début de réponse. Et les experts ? Que disent-ils ? Interrogé par Le Monde, l’économiste Jacques Delpla est perplexe.
Ce scénario "n’a pas de sens pour les banques centrales, souligne-t-il. Ces dernières créent autant de liquidités qu’elles le veulent, elles n’ont donc pas besoin de Pablo Escobar ! Mais à cette époque, les grandes banques occidentales ont aussi cherché des liquidités, notamment auprès des fonds souverains et des réserves des banques centrales asiatiques. Les avoirs des drug dealers étant probablement investis en actifs liquides (dépôts à vue, placements monétaires), il n’est pas exclu que certains aient prêté aux banques occidentales (via de multiples comptes)". L’économiste conclut cependant que "cela (lui) semble peu probable, car, depuis le milieu des années 2000, les procédures de compliance (conformité aux règles) sont très fortes, et les banques ont l’obligation de vérifier avec qui elles traînent".

Qui pourrait dire avec certitude ce qu’il en est vraiment ? La seule évidence, pour le lecteur de ce roman, c’est finalement le désir de tourner les pages, et le plaisir qu’il en tire. Ce qui n’est déjà pas si mal.

UN TRAÎTRE À NOTRE GOÛT (OUR KIND OF TRAITOR) de John le Carré.

Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin. Seuil, "Cadre vert", 384 p., 21,80 euros

Florence Noiville

Embarras aux Nations unies

C’est ce qu’on appelle un pavé dans la mare. En décembre 2009, le directeur général de l’Office des Nations unies à Vienne, Antonio Maria Costa, qui est aussi, depuis 2002, le chef de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime organisé (ONUDC), accorde un entretien retentissant au quotidien britannique The Observer. Le message : au plus fort de la crise financière, en 2008, l’argent d’activités criminelles, principalement le trafic de stupéfiants, a sauvé bien des banques prises à la gorge par le manque de liquidités. Selon lui, 352 milliards de dollars des profits de la drogue ont ainsi été intégrés dans le système, car c’était souvent, en ce moment de panique, "le seul investissement en capitaux liquides".

En d’autres termes, le crime a fait aux banques une offre qu’elles ne pouvaient pas refuser, selon la formule du Parrain. Pressé de questions, M. Costa a refusé d’identifier les banques ou les pays bénéficiaires de cette proposition immorale. Mais il tient ses informations "de services de renseignement et de magistrats" spécialisés dans la lutte contre le crime, qui ont attiré son attention sur ces transferts massifs, au cours de 2008. Transferts mis au jour en Grande-Bretagne, en Suisse, en Italie et aux Etats-Unis, selon The Observer. Les banques britanniques se sont aussitôt récriées. Pareil langage, insolite de la part d’un haut diplomate de l’ONU, suscite l’intérêt médiatique. Economiste formé à Moscou et Berkeley, M. Costa n’a pas la réputation d’être un grand imaginatif. A cette époque, l’Italien brigue un troisième mandat à Vienne : a-t-il franchi une ligne rouge dans l’espoir de faire pencher l’administration Obama en sa faveur ? Son chef, Ban Ki-moon, lui préfère en tout cas le Russe Youri Fedotov, pour des raisons qui ont sans doute beaucoup à voir avec les équilibres internes dans la galaxie onusienne.

Aujourd’hui encore, le coup d’éclat de leur ancien chef embarrasse visiblement les fonctionnaires de l’ONUDC, où l’on se garde "de confirmer ou d’infirmer" les éléments avancés dans The Observer. En interne, M. Costa n’a jamais donné ses sources, et s’il a bénéficié de renseignements confidentiels, ceux-ci n’ont jamais été communiqués à ses services, "ni officiellement ni officieusement", précise, au Monde, le chef de la communication à l’ONUDC, Alun Jones. L’Office, qui tiendra prochainement sa réunion annuelle sur le crime organisé, travaille sur la base de rapports fournis par les pays membres, vérifiés par ses experts ou parfois par des missions sur le terrain. Elle prépare, pour l’automne 2011, une étude spécifique sur l’argent de la drogue, la première sur ce thème sensible. Car l’argent sale est recyclé dans toutes les activités légales : finances, immobilier, industrie du luxe, commerce des métaux, etc. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), il représenterait jusqu’à 5 % du PIB mondial, soit 3 000 milliards de dollars (2 100 milliards d’euros). Au Mexique, on parle avec ironie du "cartel du Potomac" (la rivière qui traverse Washington) pour souligner la complicité des lobbies politiques et économiques avec le crime organisé, notamment les réseaux mexicains, que les autorités veulent pourtant combattre.

L’expansion globale du crime organisé est un puissant moteur de la mondialisation, comme l’a montré l’écrivain italien Roberto Saviano( Gomorra, Gallimard 2007). Ou encore le journaliste britannique Misha Glenny, dans McMafia. Au coeur de la criminalité internationale, Denoël, 2009). La Mafia, y montre-t-il, a été, dans la Russie des années 1990, "l’accoucheuse du capitalisme", les ex-généraux du KGB se plaçant sans vergogne au service de ces nouveaux princes.

Joëlle Stolz

Une vision périmée de la City

Dans Anatomy of Britain today (1963), Anthony Sampson qualifiait la City de "vieille dame permissive" en matière de recyclage d’argent sale. John le Carré, dans Un traître à notre goût, reste prisonnier de cette image laxiste et périmée, en particulier depuis la promulgation, en 2001, d’une législation antiblanchiment stricte, dans le cadre de la lutte contre les circuits de financement du terrorisme. Le contrôle de l’origine des fonds est tatillon. Telle est l’antienne à Londres, lorsqu’on mentionne la thèse de l’auteur pour qui l’argent de la drogue aurait sauvé le marché interbancaire de la paralysie, lors de la crise des crédits subprimes de 2008. "Hier comme aujourd’hui, ces allégations ne sont pas étayées. Lors de la crise, il y avait un manque de liquidités dans le système, qui a été en grosse partie réglé par l’intervention des banques centrales", assure un porte-parole de l’Association britannique des banques. Cette organisation, non seulement défend les intérêts de la gent financière, mais est chargée de fixer quotidiennement le Libor (London Interbank Offer Rate), principal taux de référence des prêts interbancaires offerts dans la première place financière mondiale.

Or, si la fiabilité et la vulnérabilité aux manipulations de ce mètre étalon pour les 350 000 milliards de dollars de produits financiers à terme échangés quotidiennement sont critiquées, personne ne met en doute, en revanche, ses normes rigoureuses en matière de surveillance des flux financiers ou de bonne gouvernance. "Cette théorie délirante est le fruit de l’imagination fertile de le Carré, dont la connaissance des arcanes financiers n’a jamais été le point fort. Il a toujours sous-estimé, par exemple, l’importance du renseignement économique", note un gestionnaire de patrimoine. La preuve ? "Espionner, c’est attendre" : cette phrase de La Maison Russie est incongrue à l’heure où les capitaux traversent la planète en temps réel, 24 heures sur 24.
Les superpuissances du crime contrôlent certes des moyens financiers énormes. Reste que trois actions ont permis de résorber la crise des liquidités bancaires de 2008 : primo, la stratégie concertée des banques centrales qui ont injecté massivement des capitaux ; secundo, les gouvernements qui ont renfloué les banques en rachetant leurs actifs toxiques ou en les nationalisant ; tertio, l’implosion du secteur financier qui a débouché sur une vaste consolidation : fusions, faillites, constitution de nouveaux mastodontes et supermarchés de l’argent.

Marc Roche

Article paru dans l’édition du 08.04.11

© Le Monde.fr

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