Chanvre : la police est venue cueillir Bernard Rappaz
Bernard Rappaz a été arrêté samedi matin "en douceur" par la police cantonale valaisanne, a indiqué son avocat, Me Aba Neeman. Mardi, le chanvrier ne s’était pas présenté à la prison des Iles à Sion afin d’y purger sa peine de cinq ans et huit mois de réclusion.
L’agriculteur avait au préalable annoncé qu’il ne souhaitait pas se rendre à la prison par ses propres moyens. Dans une interview diffusée par "Rhône FM", il déclarait attendre qu’on vienne le chercher : "C’est une question de principe", selon lui.
Infatigable défenseur du chanvre, le Valaisan a été condamné en novembre 2008 pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée. Son dernier recours a été déclaré irrecevable par le Tribunal fédéral en octobre 2009. Le 1er février dernier, il a déposé une demande de révision de son procès.
Source : www.sda-ats.ch - 22.03.2010 17:46
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Selon nos sources, depuis son incarcération il y a trois jours, il a entamé une grève de la faim "jusqu’à la fin, jusqu’à la mort", dans le cas où les autorités n’accèderaient pas sa demande légitime de révision du procès
D’après notre contact, "il a pu joindre sa compagne, son ex-épouse et sa fille, mais ne peut pas recevoir de communication. Lundi après midi, des proches se sont rendus à la prison pour lui porter des vêtements et son bureau. Il n’a pas eu de cachot à faire... Nous n’avons pas de photo ou d’images de son interpellation, car c’est en se rendant aux champs, seul, que Bernard a été arrêté."
En Suisse et au-delà, des actions de solidarité se mettent en place à l’initiative entre autres du collectif Cannabis Sans Frontières, soutenu par l’ENCOD : une chaîne internationale de "jeûne solidaire" s’organise, telle que pratiquée à l’occasion des précédentes grèves de la faim de Bernard, ainsi qu’une campagne de lettres de protestations auprès des autorités suisses.
Une manifestation devant un maximum de représentations officielles helvétiques partout dans le monde est programmée le samedi 10 avril, à l’occasion de l’anniversaire de la présidente de la Confédération suisse, pour lui rappeler le cas de Bernard Rappaz, qui ce jour-là effectuera son 22ème jour sans alimentation.
D’ici là, nous espérons que nous fêterons ensembles, sa remise en liberté ! Mobilisons-nous, il y a urgence !
Voir en ligne : La Liberté - Quotidien romand édité à Fribourg