Début octobre, leur maison de Moulidars aurait dû être cambriolée. Un voisin a donné l’alerte à temps, la gendarmerie n’a pas tardé et… voilà Nicolas, 33 ans, et Mickaël, 36 ans, qui comparaissaient hier à la barre du tribunal correctionnel, tous deux trahis par la « forte odeur » qui a piqué le nez des gendarmes dans l’arrière-cuisine. Les colocataires cultivaient avec assiduité du cannabis pour leur propre consommation.
229 plants ont été dénombrés à l’intérieur et dans les mauvaises herbes du jardin, soit « neuf kilos d’herbe », une conversion un peu rapide aux yeux de Nicolas : « On n’a jamais eu d’énormes quantités. Dans les 229 plants, il y avait des boutures, des essais. » Le président Chinour remet la prise en perspective : « Ce n’était pas trois pots sur le rebord de la fenêtre ! » Et Nicolas de poursuivre, désinvolte : « Je travaille, je suis célibataire… Mon plaisir est dans le cannabis. » Pareil pour Mickaël, coutumier du joint de fin de journée : « Il y a des gens qui boivent deux-trois petits verres. »
Chauffeur-livreur, il jure pourtant n’y avoir plus touché depuis le cambriolage avorté : « Je n’ai pas fumé ; il est hors de question que j’en achète. » Le procureur lui promet des contrôles inopinés au volant de son camion « dans les prochains mois ». Et ce sera six mois d’emprisonnement, dont un ferme, pour Nicolas, et trois mois avec sursis pour Mickaël.
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