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En Suisse, un seul professionnel est autorisé à délivrer le cannabis sous forme médicamenteuse : Manfred Frankhauser, « Monsieur Cannabis », le pharmacien de Langnau, dans l’Emmental bernois. Il a consacré une thèse et une vingtaine d’articles au sujet. Il nous montre sa boîte remplie d’une centaine de seringues. Pas seulement du CBD. « Du THC pur », dit-il. Cette substance, autorisée en Suisse depuis 2008, lui sert à élaborer des solutions huileuses à 2,5 % de THC. « Chaque gramme coûte 1 700 francs suisses. Dans cette seringue, vous avez l’équivalent de 50 joints ! » plaisante-t-il. Au début, il ne comptait que cinq patients. Il était loin d’imaginer que, dix ans plus tard, il en aurait 4 000. Il accepte de soulager ceux qui souffrent de cancer, paralysie cérébrale, maladie de Parkinson, épilepsie… Compter 600 francs suisses par mois, pas toujours pris en charge par l’assurance-maladie. La légalisation, pense-t-il, ferait baisser les prix. Ce n’est pas l’agriculteur Markus Dietschi, conseiller cantonal de Soleure et président du Parti bourgeois démocratique (PBD), qui dira le contraire. Lui est un militant de la légalisation « à condition qu’elle soit encadrée et contrôlée. Elle permettra de réguler la culture, le commerce et la consommation, tout en protégeant les jeunes et en réduisant le marché noir ».
Voir en ligne : Paris Match - Cannabis : chanvre avec vue