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Hommage à Janine Thrombau

Ma Doudou est partie !

Toutes celles et tous ceux qui le souhaitent pourront l’accompagner pour son dernier bout de route.

Au Crématorium de Nîmes

490 Rue Max Chabaud

(Derrière le cimetière du pont de Justice.)

Le Jeudi 13 Décembre

A 12 Heures

Pas de fleurs, pas de couronnes … Juste de quoi m’aider (Bruno, son compagnon), pour les frais (Obsèques, crémation et la dispersion de ses cendres à la Réunion)

Elle est partie……

Janine, la pimpante…

Avec juste ce qu’il faut de « trompe couillon », ses assortiments « bleus Turquoise » et son petit short d’une autre vie, qui, l’air de rien semblait dire : suivez-moi jeune homme… Et a continué, malgré la maladie, à entretenir sa mèche rebelle…

Janine, l’entreprenante…

Qui, un jour, au Titoit, ose enfin me dire : j’aimerai bien écrire les articles de présentation des spectacles… Et qui l’a fait pendant au moins dix ans, 2 fois par semaine, avec un tel brio que moult spectateurs disaient « qu’avez-vous fait aux journalistes pour qu’ils vous écrivent de tels papiers ? Et si bien écrits ? »

La même, toujours, qui sans emploi, crée son école maternelle « maison », dans notre case, à Mayotte.

Janine la combattante …

Que maladie et handicap n’ont jamais fait plier dans ses luttes pour l’égalité des « à roulettes » et l’accès aux soins en grand danger. Militante, au gré de ses douleurs et disponibilités, de l’APF, AFSEP, Ensemble pour une santé solidaire… SDF Alsace … Et moult autres associations ou blogs, refusant la soumission et l’inégalité.

Janine, la pétillante… Qui écrivait :

« Clops, livres, bons pinards et câlins coquins… Cette Saleté d’Envahisseuse Parasite m’a privée des quatre tiers essentiels à mon cocktail vie, aussi indispensables que la proportion des dosages du picon-bière de Pagnol.

Mon « Picon-bière » à moi, avait aussi quatre tiers : un gros tiers de câlins et de baisers plus chauds que de grosses flambées, un tiers de bouquins avec lesquels je voyageais sans bagages ni passeport, un tiers de breuvages aussi grisants que les mets qu’ils accompagnaient et enfin un énorme tiers de brunes (gauloises, gitanes et ducados) aussi voluptueuses qu’indissociables des précédemment cités… et surtout ne comptez pas et ne me dites pas que quatre tiers c’est impossible… Sinon j’en rajouterai deux autres : un boulot qui me passionnait et du sable blanc où se laisser dorer avec volupté…

Lisez et relisez Pagnol, et vous saurez tout sur la mathématique du tenancier de bistrot. Je vous assure que ce n’est pas en feuilletant Pythagore et ses théorèmes que vous pigerez le préjudice que j’ai subi, lorsque cette Saleté d’Engeance Parasite, cette Saleté d’Empoisonneuse Perfide m’a volé mes gouleyants quatre tiers… leur contenu m’était aussi vital que l’air que je respire ! »

Janine, la battante…

Alors que tout son entourage, y compris les médecins, la perçoivent il y a quelque mois, comme « à l’article de la mort » et mettent en place un protocole « de fin de vie sans douleur » … Se redresse au bout de quelques jours … Et re-croque la vie à pleines dents… Faisant un pied-de-nez à la Sournoise Envahissante Pétasse.

Janine… l’originale…

Jusqu’au bout : Ses cendres seront dispersées sur « Sa » belle ile de La Réunion… Qu’elle a tant aimé tant pour ses diversités et sa chaleur humaines que pour ses saveurs et l’Océan Indien pour lesquels elle est « tombée en Amour »

Je reprends à mon compte ces paroles de Julos Beaucarne : ses mots sont forts et reflètent si bien ce que j’ai envie de hurler.

« Sans vous commander, je vous demande d’aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches.

Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis.

Ah comme j’aimerais qu’il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles...

Je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : Je pense de toutes mes forces, qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »

Je vous embrasse.

Bruno

Voir en ligne : Pour surfer sur son blog

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