Extraits choisis de la Revue des Sciences disponible sur le site de Jean Zin
Lorsqu’une personne tombe amoureuse, pas moins de 12 régions du cerveau s’activent (impliquées dans l’émotion, la motivation, la récompense, la cognition sociale...) pour libérer des molécules chimiques euphorisantes comme la dopamine, l’ocytocine, l’adrénaline et la vasopressine. Tomber amoureux peut donc engendrer les mêmes effets que ceux produits par la cocaïne. On comprend alors mieux pourquoi une certaine dépendance peut s’établir entre les deux individus d’un couple amoureux.
Les couples qui viennent de tomber amoureux se caractérisent également par des taux sanguins de NGF (nerve growth factor) plus élevés que la moyenne d’après une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Pavie. Cette protéine produite par de nombreux types cellulaires, dont les cellules nerveuses, est impliquée dans des processus inflammatoires et allergiques mais serait donc aussi liée à l’amour.
Toutefois, les différents types d’amours ne sollicitent pas les mêmes zones du cerveau. Ainsi, dans le cas d’amour inconditionnel comme celui d’une mère pour son enfant, la perception de l’être aimé n’active pas les mêmes zones (substance grise périaqueducale, régions corticales impliquées dans la cognition ou l’émotion de haut niveau) que lors d’un amour passionnel.
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- Le cannabis inhibe le système immunitaire
Cela expliquerait l’intérêt du cannabis dans la sclérose en plaque et les autres maladies auto-immunes mais rendrait plus faibles les défenses contre le cancer et rendrait les traitements anti-cancéreux inefficaces si on fume du chanvre. Il faudrait sans doute relativiser en fonction des doses et rappeler que le cannabis protège aussi de certains cancers (cerveau, poumons) mais il était déjà avéré qu’à fortes doses il rendait plus sensible aux infections, en particulier la candidose (de même qu’il baisse la résistance au stress, mais c’est autre chose). Etant donnée la consommation massive, les effets ne sont tout de même pas si voyants comparés à l’alcool notamment mais l’utilisation du cannabis pour ceux qui ont le sida pourrait être remise en cause ?
La découverte, c’est qu’en activant leurs récepteurs cannabinoïdes, on stimulerait des cellules appelées MDSCs dont le rôle serait de bloquer le système immunitaire (en cas de brûlure ?) et qui sont d’ailleurs en surnombre quand un cancer se développe grâce à l’interleukin-1 β (IL-1β) qui stimulerait aussi MDSCs.
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- Augmenter l’endocannabis contre la douleur
Des biologistes de diverses universités (Californie, Matrid, Urbino en Italie, Géorgie) ont testé un composé nommé urb937. Ce composé présente l’avantage d’augmenter la concentration de l’anandamide (appelée aussi "N-arachidonoylethanolamide" ou "AEA"), un neurotransmetteur analogue du THC qui se trouve dans les organes des animaux et des humains (en particulier dans le cerveau), et présentant les mêmes effets que ce dernier.
L’utilisation du composé urb937 a été testée sur des souris, qui a priori ont semblé soulagées de la douleur dont elles souffraient après leur avoir injecté des substances irritantes dans la cavité abdominale.
On ne voit pas bien pourquoi l’effet serait très différent de celui du cannabis sinon qu’il serait peut-être plus ciblé. On a presque toujours intérêt à stimuler la production interne plutôt qu’un apport externe.
Voir en ligne : Le Site de Jean Zin