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Un "super flic" français dans l’OICS

Depuis quelques mois, l’OICS fonctionne avec 2 membres en moins, notamment suite au décès de M. Bernard Leroy. Un homme affable qui avait répondu favorablement en 2021 à la sollicitation d’un entretien avec Farid Ghehiouèche, dont on peut trouver la trace sur le site de NORML France.

La question se posait de savoir si la France garderait cette position ou si elle la perdrait à la faveur d’une négociation de couloir au sein du "WEOG" le groupe régional (Europe de l’Ouest) de l’ONU. En dehors de correspondances à caractère "personnel" directement à la présidence de la République, quelques organisations dont Cannabis Sans Frontières ont tenté de promouvoir la nomination de Mme Christiane TAUBIRA. Sans succès.

Après quelques mois de négociations auxquelles aucune organisation de la société civile n’a pu être associée pour influer sur la décision, l’ONUDC vient d’annoncer cette nomination, en la personne de M. Pierre Lapaque.
Faut-il se méfier des profils "super flic", comme on a pu le voir avec les affaires Neyret et celles de François Thierry ?

Vu de loin, cette nomination n’est pas neutre, bien au contraire. On a même l’impression qu’il s’agit de resserrer les boulons comme on dit quand la mécanique est branlante.
En effet, la régulation légale des marchés du cannabis qui s’opère un peu partout dans le monde est en train de bousculer plus d’un siècle de politique de répression du trafic et de lutte contre les organisations criminelles tirant profit du marché illicite.

Par ailleurs, la question du contrôle international des stupéfiants demeure au coeur des politiques de santé publique dans tous les pays du monde. Les premières lignes de la convention unique de 1961 stipulent qu’en priorité l’objet de ce traité est de garantir le meilleur état de santé mentale et physique de chaque être humain : "Soucieuses de la santé physique et morale de l’humanité,
Reconnaissant que l’usage médical des stupéfiants demeure indispensable
pour soulager la douleur et que les mesures voulues doivent être prises pour
assurer que des stupéfiants soient disponibles à cette fin"

Mais on s’est habitué au sein de l’OICS, au nom de l’équilibre entre science et justice, entre médecine et police, entre le soin préventif, curatif et palliatif et lutte contre le crime, la corruption, le blanchiment... à voir des flics, des juges et autres fonctionnaires de la chaîne pénal venir garnir les rangs de l’OICS en lieu et place de médecins, pharmaciens, d’anesthésistes, chirurgiens, psychiatres, d’humanitaires de terrain... de profils professionnels de personnes qui connaissent la réalité des usages de drogues aux fins médicales et scientifiques !

N’est-il pas temps de stopper le financement de l’OICS ?
Une question en suspens...

https://cannabissansfrontieres.org/il-faut-cesser-de-financer-l-oics,1459.html

CV (traduit en français par Cannabis Sans Frontières) du nouveau membre de l’OICS.
+ Complément : https://www.linkedin.com/in/pierre-lapaque-774b246b/?originalSubdomain=fr

Source : version anglaise / English version https://www.unodc.org/documents/commissions/CND/CND_Sessions/CND_64/thematic_discussions/Perfil_Pierre_Lapaque_EN.pdf

Pierre Lapaque (France) Représentant Office des Nations Unies contre la drogue et le crime – ONUDC

M. Pierre Lapaque est un "Commissaire divisionnaire" français de Police (ex. : Assistant Commissaire) qui a rejoint la force en 1982 et a travaillé jusqu’à la fin de 1998 dans Escouades criminelles régionales.

L’essentiel de sa carrière s’est déroulé dans le sud de la France (Marseille, Ajaccio et Nice) à la tête de la Brigade des Fraudes où il était en charge de nombreux enquêtes, entre autres, concernant les mafias italiennes et russes et leur lien avec des infractions de blanchiment d’argent.

Dans ses postes, il a également travaillé avec la plupart des policiers et les agences douanières du monde entier.

Au début de 1999, il a été détaché par le gouvernement français auprès du
Caribbean Financial Action Task Force (CFATF), une organisation basée à Trinité-et-Tobago Organization, dont il a été le directeur adjoint pendant plus de trois ans.

En septembre 2002, il rejoint l’Organisation des États américains (CICAD),
Organisation basée à Washington DC, où il était Senior Anti-Money Laundering Conseiller jusqu’en août 2005. Dans cette position, il a traité, au niveau hémisphérique, avec tous Questions d’application de la loi au sein de l’Unité de lutte contre le blanchiment d’argent de l’Inter-American Commission contre l’abus des drogues (CICAD).

De septembre 2005 à mars 2009, il a été l’Attaché de l’Intérieur à l’Ambassade de France au Portugal et traitait principalement avec les responsables portugais des relations bilatérales questions liées à la police et aux affaires intérieures.

De mars 2009 à juillet 2010, il a été chargé de l’application de la loi, du crime organisé et Chef d’Unité Anti-Blanchiment d’Argent au sein de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et Crime (ONUDC) basé à Vienne.

D’août 2010 à juillet 2012, il a été chef de l’appui à la mise en œuvre
Section du Service du crime organisé au sein de l’ONUDC, chargée de tous les aspects de criminalité organisée et blanchiment d’argent.

D’août 2012 jusqu’en 2019, il a été représentant régional de l’ONUDC pour l’Ouest et Afrique centrale, qui est basée à Dakar, au Sénégal et couvre 22 pays de la région.

En avril 2019, M. Lapaque a été nommé Représentant de l’ONUDC pour le bureau Colombie.

Voir en ligne : Le CV de Pierre Lapaque sur le site de l’ONUDC

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