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Reforme de la loi du 31 décembre 1970

Cannabis Sans Frontières victime de l’ostracisme

Mais quand donc entendra-t-on l’expertise des usager-e-s de cannabis ?

Deux sujets viennent d’occuper l’actualité, avec une intensité inouïe à la veille de la treve des confiseurs qui animeront sans doute de nombreuses conversations familiales.

Un véritable tremblement de terre !

D’abord le lancement par des entrepreneurs franco-tchèques de la KANAVAPE, une cigarette électronique au chanvre, doublée d’une réaction sans doute trop rapide et peu approfondie de la ministre de la Santé, indiquant qu’elle souhaitait étudier la poursuite des fabricants pour "incitation à l’usage du cannabis". De nombreuses réactions se sont fait entendre, comme celle du Dr Lowenstein.

Puis en fin de semaine, la Une du quotidien Le Monde affichait la couleur "L’étude choc pour la légalisation du cannabis" en ouvrant plus largement le débat.

Cependant, on relève quelques imperfections dans l’Editorial requisitoire pour une réforme de la politique en matière de cannabis en France, se concluant par cette injonction : "La légalisation du cannabis doit désormais être envisagée en France".
Car le comité éditorial confond plusieurs choses qui ont chacune leur importance en faisant un amalgame malencontreux, citant une commission imaginaire : "La Commission mondiale sur les drogues de l’ONU" :

- La Commission Globale sur la Politique des Drogues est totalement indépendante de l’ONU et de quelques autres organisations internationales. Elle agit comme un regroupement de personnalités soucieuses d’apporter une expertise, libre et documentée, pour nourir les réflexions et l’action des décideurs politiques.

- La Commission des stupéfiants (CND) et la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) sont les organes décisionnels, au sein du système des Nations Unies, chargés d’orienter l’action internationale en matière de lutte contre la drogue et le crime. Toutes deux sont des commissions fonctionnelles du Conseil économique et social (ECOSOC) et constituent les organes directeurs de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Leurs décisions et résolutions fournissent une orientation générale aux États membres, ainsi qu’à l’ONUDC dans leurs domaines respectifs.

Aussi, Laetitia Clavreul ose cette analyse un peu rude à supporter :"L’absence de volonté politique d’interroger l’échec de la repression vient sans doute également du fait qu’aucun groupe de pression digne de ce nom [elle oublie donc la campagne électorale "Yes Oui cannabis" de Cannabis Sans Frontières - Stop la prohibition]
ne s’est saisi du sujet. Que pèsent quelques malades aux douleurs refractaires et quelques hédonistes réclamant le droit de fumer leur joint ?"
(sic)

De même la présentation sur BFM de l’étude Terra Nova, par son directeur Thierry Pech. Contrairement à la perception alarmiste et tronquée que le journaliste tente de véhiculer, il y a bien eu un déficit de prise en compte des aspirations issues de la société civile -en particulier d’ignorer l’expertise des usagers- lors des éléctions européennes en 2009 et en 2014

http://youtu.be/JXK8AAKjWN8

EN 2014, les médias ont-ils traité équitablement toutes les listes pour présenter leurs "programmes" ? Lors de la campagne de Cannabis Sans Frontières - Stop la prohibition du 2 mai au 25 mai 2014, peu de journalistes sauf au dernier moment sur LCI -le 12 mai, nous avions protestés auprès du Président du CSA, Olivier Schrameck, de chercheurs, d’instituts ont enquêtés pour entendre nos propositions comme celles du Manifeste européen d’ENCOD reprenant les recommandations du Parlement européen votées en 2004.

A propos des revendications / programme politique de Cannabis Sans Frontières - Stop la prohibition :

Au-delà, nos revendications politiques au niveau national sont axées sur deux thèmes : l’urgence médicale pour des centaines de milliers de personnes qui se soulagent au quotidien avec du cannabis ; et la lutte active contre les discriminations, en particulier à l’égard des usagers de drogues illicites qui subissent le harcèlement policier, engorgent les tribunaux et surchargent les prisons.

Concrètement, nous appelons en France à l’organisation d’un « Grenelle du cannabis pour la réforme de la loi du 31 décembre 1970 »

Concrètement, nous invitons les pouvoirs publics en France à adopter des mesures d’urgence pour permettre la culture du cannabis à des fins domestiques et notamment pour une utilisation thérapeutique.

Concrètement, nous demandons l’abrogation de l’article L.3421-4 (ex. L630) du Code la santé publique qui empêche tout débat rationnel et de mettre en oeuvre une politique de prévention efficace.

Concrètement, Cannabis Sans Frontières - Stop la prohibition s’engage au-delà de la réforme de la politique des drogues, sur des thématiques connexes comme la liberté de circulation, la liberté de réunion, la liberté de conscience.

En hommage aux luttes et victoires de Georges Apap, Cannabis Sans Frontières - Stop la prohibition reprend à son compte cette maxime :

« Les drogues ne sont pas interdites parce qu’elles sont dangereuses, elles sont dangereuses parce qu’elles sont interdites ».

EN 2009

TOUJOURS D’ACTUALITE, NOTRE PLATEFORME DE 12 PROPOSITIONS POUR SORTIR DE L’HYPOCRISIE EN FRANCE EN MATIÈRE DE DROGUES .

12 propositions pour sortir de l’hypocrisie en matière de drogues

- 1 : Lé­ga­li­ser le can­na­bis thé­ra­peu­tique afin de per­mettre aux ma­lades at­teints de pa­tho­lo­gies lourdes, sida, can­cer, etc. de bé­né­fi­cier de ses ver­tus mé­di­ci­nales, comme de nom­breuses études le prouvent.

- 2 : Dé­ve­lop­per la re­cherche sur les plantes « à drogue » et leurs ef­fets thé­ra­peu­tiques.

- 3 : Dé­non­cer l’ex­ploi­ta­tion de la ques­tion des drogues à des fins de contrôle so­cial le plus sou­vent dis­cri­mi­na­toire, voire ra­ciste.

- 4 : Au­to­ri­ser la culture du can­na­bis à des fins per­son­nelles.

- 5 : Fa­ci­li­ter la culture du chanvre agri­cole pour ses nom­breuses ap­pli­ca­tions : tex­tile, pa­pier, com­bus­tible, ma­té­riau de construc­tion, nour­ri­ture, etc.

- 6 : Ré­gle­men­ter la culture du can­na­bis in­dica sur des sur­faces in­fé­rieures à 30 ares afin d’évi­ter la mo­no­cul­ture.

- 7 : Lé­ga­li­ser la feuille de coca et dé­ve­lop­per le com­merce de ses dé­ri­vés ali­men­taires, mé­di­ci­naux et cos­mé­tiques

- 8 : Or­ga­ni­ser la dis­tri­bu­tion contrô­lée d’hé­roïne et ré­flé­chir sur une uti­li­sa­tion de l’opium dans le cadre d’une po­li­tique de ré­duc­tion des risques

- 9 : Mettre un terme au scan­dale de la pé­nu­rie d’anes­thé­siques et d’anal­gé­siques dans les pays pauvres. 80% de la mor­phine d’hô­pi­tal est consom­mée par une demi-dou­zaine de pays oc­ci­den­taux

- 10 : Dé­pé­na­li­ser l’usage de toutes les drogues

- 11 : Am­nis­tier les pri­son­niers « de la guerre aux drogues », ainsi que les vic­times de la double peine. Abo­lir les peines plan­chers pour ré­ci­dive

- 12 : Ga­ran­tir la li­berté d’ex­pres­sion et pour ce faire abro­ger l’ar­ticle L 3421-4 (ex L 630 ) du code de la santé pu­blique

le 9 peut se résumer ainsi : faire la paix en Afghanistan en leur offrant les moyens de transformer l’opium des cultures illicites... ce qui permettrait un développement économique profitant à toute la population.

En 2009, nous avions eu le droit à une brève AFP assassine qui brouilla les pistes. Avec 4 mots "Votez pour le cannabis", nous avions tenté de corriger le tir et remercions encore Sophie Parmentier pour son reportage diffusé sur France Info :

http://www.cannabissansfrontieres.org/IMG/mp3/CANNABISSANSFRONTIERES_FRANCEINFO.mp3

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