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Cannabis Social Clubs, mise au point.

Par FARId

Le journal Le Parisien publiait le 3/12/12 un article qui aura fait le buzz, pas seulement à cause de la photo l’illustrant, mais parce qu’il titrait "Des clubs de fumeurs-producteurs... de joints".

Il n’est pas forcément utile d’imposer la relecture de l’article de la journaliste Marion Kremp avant sa publication. Et d’évidence elle n’est pas responsable du titrage des articles.
On fera donc remarquer à la direction du Parisien, que les "joints" ne sont pas des fruits poussant sur les arbres et d’autre part que les "joints" ne sont pas criminalisés, à la différence de l’usage des sommités fleuries des plantes de cannabis. Plus justement : "Des clubs d’usagers producteurs de cannabis"

Cependant, il faut apporter quelques nuances et précisions sur cet article, pour éclairer davantage le débat, plutôt que de le rendre stérile. Comme par exemple en contre-balançant l’information principale, avec un encart donnant la parole au Maire de la ville d’Evry.

Francis Chouat n’a pas su résister à prétendre que "le cannabis est une drogue dangereuse et ce n’est pas le signe que nous devons donner à la jeunesse" (vieille rengaine vide de sens vu la situation) en ajoutant, sorte de pied de nez à l’appellation "Cannabis Social Clubs "que le cannabis est une drogue qui désociabilise" (autre poncif qui ne s’applique pas objectivement à cette substance)...

Outre le fait que de tels propos ne permettent guère un débat rationnel, ils décrédibilisent leur auteur qui ne semble pas mesurer le fossé entre la réalité de la consommation du cannabis en France et les conséquences au quotidien de la loi actuelle pour des millions d’individus.

Car si l’on regarde les statistiques officielles de la consommation, nous savons que les lois françaises considérées comme les plus dures du "monde libre" nous ont conduit à l’échec actuel : les jeunes français comptent parmi les plus gros consommateurs en Europe, et battent le record de la moyenne d’âge la plus basse pour le primo-usage.

Ce qui désociabilise, c’est la peur du gendarme pour les plus âgés et les ruraux , la terreur des BAC pour les jeunes et les pauvres en milieu urbain, et pour tous l’absurdité d’une loi désuète, fondamentalement contraire aux principes élémentaires des droits humains, appliquer aveuglement par des tribunaux qui alignent trop souvent des peines comme on enfile des perles.

Plus concrètement encore, ce qui désociabilise, ce sont les conséquences d’un banal contrôle routier qui supprimerait votre permis parce que vous êtes testé positif avec plus de 1 nanogramme de THC, 8 heures, ou 8 jours, ou 8 semaines après votre dernière consommation.

Ce qui pousse vers la désobéissance civile d’honnêtes citoyens voulant épargner leur santé en s’assurant de la qualité des produits qu’ils consomment, qui refusent le marché noir pour ne pas encourager la criminalité ou la délinquance ;

Les membres d’un Cannabis Social Club souhaitent agir de manière transparente et démocratique afin d’établir les bases d’une régulation et d’une prévention optimale, permettant la prévention des risques et la réduction des dommages causés par la consommation abusive.

Ce qui "désociabilise", c’est l’ignorance et l’inaction persistante des élites politiques face à une problématique complexe nécessitant une nouvelle approche.

Finalement, la raison est du côté des citoyens qui auto-organisent la production et sa répartition entre tous les usagers du Cannabis Social Club. Ainsi le mot social reprend tout son sens, totalement ignoré aujourd’hui par les tenants du pouvoir qui se disent "socialistes", alors qu’ils sont membres du Parti de Solférino.

Ya basta les tartuffes...

Faut-il continuer de la sorte ? N’est-il pas temps de donner une définition tangible au mot "stupéfiant" ? Et de réformer la classification et le système de contrôle sur des bases scientifiques actualisées ? Les prisons sont déjà surchargées, faut-il en construire davantage comme aux USA, au nom de la "guerre à la drogue" ? Faut-il poursuivre des adultes responsables qui s’organisent solidairement pour palier l’incurie de l’Etat à garantir leur bien-être social ? Faudra-t-il juger ce type d’association de malfaiteurs en bande organisée violant l’article 222-35 du Code Pénal ?

Petit mémento utile à l’usage des partisans du Cannabis Social Club Français :

Il est nécessaire de procéder par étapes :

Tout d’abord il faut se réunir, rassembler les membres solidaires prêts à mettre en place le CSC, à s’engager sur la base des "principes politiques de l’action du CSCF" et à adhérer à l’association des Amis du CSCF.

Ensemble, en association de fait, au sein de votre CSC, vous évaluez vos besoins, tant en terme de consommation que sur le plan matériel pour la culture. Vous déterminez vos besoins en produits pour la culture, et estimez le budget de la première session de production. L’ensemble des coûts sera réparti solidairement entre les membres du groupe, producteurs ou simples consommateurs.

Il est opportun d’établir votre calendrier d’engagement pour la gestion collective de la culture jusqu’au partage de la récolte (tenue d’un Journal De Culture permettant un traçage correct de toutes les opérations ).

Bien entendu, chaque CSC est libre de s’organiser comme il l’entend, dans la mesure où il respecte le Code de Conduite promu par Encod et ces 3 choses essentielles : cercle privé, sans but lucratif, réservé aux adultes majeurs et responsables, et une interdiction formelle de revente à autrui, ni d’en tirer avantage pour aucun membre.

Faîtes-en sorte de vous fédérer entre vous de 3 à 15 personnes (le CSC basique, c’est une zone de production de 6m2 pour 4-6 personnes).
Plus il y a de solidarité, plus il y a de CSC.

Plus vite le cannabis sera légalisé... de fait.

Vive le CSCF, http://cscf.eu

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Pour toute information, contactez :

CSF c/o Lady Long Solo 38, rue Keller 75011 PARIS

contact@cannabissansfrontieres.org

1 COMMENTAIRE

  1. Manoverde

    Que dire de plus ?Tout est dit...!On savait que l’on été gouverner par des "charlots",on sait maintenant que ces charlots sont conseillés par des rigolos pourvu d’ignorance...

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