On peut se procurer le document sur le site de l’Institut National des Hautes Etudes de Sécurité (http://www.inhes.interieur.gouv.fr/Observatoire-national-de-la-delinquance-6.html) et en lire les analyses et conclusions : Force est de constater qu’une fois de plus, ce sont les usagers de stupéfiants et les sans papiers qui gonflent les chiffres de la police !
Un détenteur d’une barrette de résine de cannabis interpellé correspond, pour les pandores, à un fait constaté PLUS un fait élucidé (deux chiffres pour le prix d’un !).
Cela donne, sur 5 ans, des hausses impressionnantes :
• faits constatés (+27 pour cent ) ;
• faits élucidés (+ 37 pour cent ) ;
•mises en cause (+37 pour cent ) ;
En 2008 les infractions liées aux stupéfiants ont ainsi concerné 172 913 personnes.
Celles liées à la législation des étrangers, 120 000 personnes.
Ma conclusion :
Le ministère de l’intérieure oblige sa police à faire du chiffre.
La police se sert des consommateurs de cannabis et des malheureux en situation irrégulière pour faire du chiffre.
C’est une horreur et une honte !
Si je m’engage dans cette campagne, c’est aussi contre ça !
Gilbert Meyer, de Green-Power.
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L’Observatoire National de la Délinquance est un organisme français chargé de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels.
Administrativement, l’Observatoire est un département de l’Institut national des hautes études de sécurité (INHES), établissement public administratif.
Il a été créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, sur la base d’un rapport confié par Daniel Vaillant, Ministre socialiste de l’intérieur à Christophe Caresche (député PS de Paris) et Robert Pandraud (député UMP de Seine-Saint-Denis).
Son indépendance stratégique est sensée être assurée par un conseil d’orientation qui décide et détermine les objectifs des études et recherches dans les domaines propres de l’OND. Mais ce conseil d’orientation est présidé par le "criminologue" Alain Bauer... Ce dernier, qui aura été Grand Maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003, est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages sur la franc-maçonnerie et d’une vingtaine sur la criminalité. De très nombreux sociologues et juristes ont vivement critiqué ses travaux sur ce second sujet, la criminalité, en récusant leur validité scientifique.
On lira avec intérêt : "À propos du livre de Alain Bauer & Xavier Raufer, Violences et insécurités urbaines", Paris, Presses Universitaires de France (Que-Sais-Je ?), 1998.
Avec ce petit livre publié dans une collection bien connue, MM. Bauer et Raufer (respectivement PDG d’une société privée de "conseil en sûreté urbaine" et chargé de cours à l’université Paris II) affichent une grande ambition : "il manquait à l’opinion, aux médias, à la classe politique un document concret, clair, bref, un livre qui allierait à la description froide de la situation, la présentation détaillée des méthodes efficaces pour tenter de maîtriser les violences urbaines" (p. 6). Mais en réalité leur propos a aussi des visées politiques puisqu’il s’agit de réaliser une prise de conscience face à de nombreuses années d’ "aveuglement idéologique" et de "pieuses intentions", les auteurs désignant par là les politiques de prévention mises en œuvre depuis 1982 à l’initiative de la gauche (p. 4-5). Or, ce serait précisément depuis ce moment que la situation se serait dramatiquement aggravée : extension géographique de la violence, précocité, récidive et violence accrues des délinquants (p. 4). Enfin, cette aggravation générale serait à relier à l’immigration (p. 5, 30).
La suite dans le document ci-joint :
+ d’infos :
Site de Laurent Mucchielli (sociologie de la délinquance)
Revue CLARIS (L’objectif du groupe CLARIS est de clarifier le débat public sur la securité)
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Illustration :
Dans le Mondolikiri au Cambodge, 2004, Photo de Gilbert Meyer.