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Communiqué N°39 : Si le cannabis était légal...

Lundi 27 septembre 2010

Depuis vendredi 15 septembre, un jeune homme de 17 ans est dans le coma. Agressé par une dizaine de jeunes armés de barre de fer, trois suspects âgés de 16 et 17 ans viennent d’être placés en détention provisoire pour tentative d’homicide. Selon ses proches, l’état de santé de Souleymane est stationnaire.
Au départ, c’est la rivalité entre bandes de quartiers parisiens du 13ème et du 14ème arrondissements qui semblait expliquer cet acte de barbarie.

Aujourd’hui, une source proche de l’enquête indique qu’il aurait été victime d’un règlement de comptes « lié à un trafic de drogue ».

Cette violente agression soulève une fois de plus, et sans doute une fois de trop -espérons que Souleymane sorte du coma et vive sans séquelles-, le nécessaire débat sur le statut légal des drogues.

Une fois de plus, la prohibition génère de la violence. Une fois de trop, déplorons que la « guerre à la drogue » est une politique mortifère. Au Mexique, on estime que depuis 2006, 28 000 personnes ont été tués dans cette « guerre », dont onze maires et une vingtaine de journalistes depuis le début de cette année. Aux Etats Unis, le tsar anti-drogue a estimé que « l’état ne pouvait pas être en guerre contre sa propre population ». Au Mexique, comme dans certains états aux Etats Unis et en Europe, la politique de prohibition est remise en cause parce qu’elle génère plus de dégâts que les drogues elles-mêmes.

Il est grand temps de se poser la question : Si les drogues étaient légales, donc contrôlées, la violence (notamment les atteintes directes à la personne) ne diminuerait-elle pas drastiquement ?

L’agression de Souleymane est symptomatique de ce que les médias et les experts en sécurité urbaine appellent la « guerre des gangs », qu’elle soit motivée par le contrôle d’un territoire ou qu’elle soit issue d’une appartenance clanique. Mais dans les deux cas, le trafic de drogues constitue souvent un élément moteur et déterminant.

Cannabis Sans Frontières (alternative écologique) – Mouvement pour les Libertés dénonce avec fermeté les politiques des gouvernements successifs, qui depuis un siècle ont poursuivis cet objectif unique : la prohibition.

Pour le collectif Cannabis Sans Frontières, « il est possible d’améliorer les résultats en terme de prévention de l’usage chez les jeunes, et de diminuer les risques pour la santé, en adoptant un régime de légalisation contrôlée du cannabis qui faciliterait la séparation des marchés. Le modèle imparfait du système hollandais le démontre. De plus, cela permettrait sans aucun doute de faire diminuer la violence liée au trafic »

Si le cannabis était légal en France, il est probable que Souleymane serait actuellement en cours dans son lycée, pas entre la vie et la mort à l’hôpital.

Contact Presse : Farid / 06 14 81 56 79

Voir en ligne : Un article du site Leparisien.fr

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