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Mathieu Kassovitz : « Le cannabis est un cadeau de la terre »

 
Le trafic c’est de la violence, mais c’est aussi l’achat d’une paix sociale et c’est de la survie pour beaucoup de jeunes…

Mathieu Kassovitz : Mais transformons ces petits jeunes en entrepreneurs ! Légalisons le cannabis et permettons à ces jeunes qui ont déjà les contacts et qui sont déjà assez malins pour pouvoir faire rentrer du cannabis en France et faire du commerce, d’officialiser leur truc, de passer à autre chose que l’illégalité et payer des impôts là-dessus ! C’est là que l’État fait une erreur : c’est une énorme manne d’argent qui pourrait être redistribuée de manière intelligente et efficace. Et je ne pense pas que cela posera de problèmes au quotidien dans la France qui fume déjà aujourd’hui.

Fumer du cannabis, c’est pas juste une consommation de drogué. C’est un plaisir.

Vous fumez quand vous travaillez, quand vous jouez ?

Mathieu Kassovitz : Je fume tout le temps.

Et ça vous empêche pas de jouer correctement, pas de problème de mémoire pour le texte ?

Mathieu Kassovitz : Encore une fois j’ai une constitution spéciale qui me permet de faire ça. Je connais quelques personnes comme moi qui sont de très gros fumeurs et qui sont très efficaces. J’ai tourné aux États-Unis et j’ai été qualifié par le producteur à la fin du tournage de « fumeur le plus productif qu’il ait jamais connu ». Parce que j’ai fumé dès 6 heures du matin, dès que je me réveille, et pourtant je suis extrêmement pointu, je connais mon métier et je sais ce que j’ai à faire. Mais il faut se connaître. On peut pas faire ça quand on a 20 ans. Il faut avoir une certaine maîtrise de son caractère. Fumer du cannabis, c’est pas juste une consommation de drogué. C’est un plaisir. Mes dealers sont des connaisseurs, qui sont aussi pointus qu’un bon œnologue. Ils savent ce que c’est qu’une molécule, ils savent de quoi est composé un produit, ils savent d’où il vient. Ils ont un véritable amour de la fleur, un amour du pollen. Et ils connaissent leur métier. C’est un plaisir de travailler avec eux, c’est un plaisir de fumer leurs produits. C’est pas du tout comme on peut l’imaginer quelque chose de honteux, où l’on va acheter de la drogue à des dealers armés en bas des cités pour aller fumer avant de s’injecter de l’héroïne. C’est tout le contraire."

Voir en ligne : Nova

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